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CONGO: LA SOCIETE CIVILE PLAIDE POUR SA REPRESENTATIVITE AU COMITE NATIONAL DE LA DETTE PUBLIQUE

Par du 24 septembre 2019 0 1164 Views

Réunis, du 19 au 20 septembre à Brazzaville,  en atelier de formation des formateurs en suivi citoyen des investissements issus de la dette, les  ONG de développement, membres du Conseil de concertation ont émis leur vœu de siéger au sein du Comité National de la dette publique afin d’apporter leur contribution au développement du pays. Cette implication de la société civile vise à rechercher  l’efficacité de l’aide publique au développement.

C’est au cours d’un atelier de deux jours organisé  dans le cadre du Projet suivi-évaluation de la dette publique en République du Congo (PROSEDEPCO), qui vise à accompagner  les organisations de la société civile congolaise à la mise en place  des mécanismes de suivi et de contrôle citoyen de la dette congolaise, que les participants représentants plus d’une vingtaine d’organisations non gouvernementales de développement ont plaidé pour leur représentativité au sein du comité national de la dette publique.

Cette plateforme veut ainsi siéger au sein du Comité  national de la dette en s’appuyant sur les exigences du plan d’action d’Acra malgré le fait que  la déclinaison de la directive de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) ne prévoit pas une implication de la société civile. « On doit savoir que cette  implication est une exigence du plan d’action d’Acra sur l’efficacité de l’aide publique au développement, sur le principe de la responsabilité mutuelle.  Si on veut que tous nous puissions participer au développement du pays, il est bon d’impliquer la société civile dans ce comité même si la directive de la CEMAC ne le prévoit pas», a indiqué Mermans BABOUNGA, participant représentant de l’Observatoire congolais des droits des Consommateurs.

Cette rencontre qui visait à former plus de 50 formateurs sur le suivi citoyen des investissements issus de la dette a permis, entre autres, d’édifier les participants sur les résultats de l’étude sur le diagnostic de la dette publique  congolaise ;  l’impact de l’endettement sur l’économie nationale et dans la sous-région CEMAC/CEEAC ; doter les membres de la plateforme dette et développement d’un référentiel de suivi-évaluation des projets financés par la dette.

L’accord signé avec le FMI qui prévoit, dans son mémorandum,  de discuter avec la société civile avant toute revue des recommandations liées à ce programme a fait l’objet des échanges fructueux entre les participants et THOMAS Alun, Représentant résident du Fonds Monétaire International au Congo.

La participation de la société civile aux discussions est très capitale pour réussir cet accord.  « Je crois que maintenant qu’il y a un programme en place on va discuter de manière régulièreC’est un accord très complexe et il faut avoir beaucoup des gens qui regardent la situation, posent des questions et demandent la transparence », s’est réjoui le Représentant Résident du FMI des échanges avec les participants.

Des plaidoyers …

Outre leur demande à siéger au sein du Comité national de la dette publique, le Conseil de concertation des  ONG de développement ont plaidé pour la limitation des emprunts, ce dans le but de rendre soutenable la dette du pays. « L’atelier a décidé de faire un plaidoyer pour que la société civile puisse siéger au sein du Comité national de la dette publique. La société civile va suivre la mise en œuvre de toutes les conditionnalités liées à la mise en œuvre de l’accord signé avec le FMI et  suivre l’exécution des activités qui seront confiées aux collègues de la société civile dans le cadre de la mise en œuvre du projet des réformes intégrées du secteur public », a énuméré Mermans BANOUNGA.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet des réformes intégrées du secteur Public (PRISP) cinq Organisations de la société civile congolaise seront sélectionnées pour jouer un rôle de contrôle et de suivi de l’action du gouvernement  à travers le projet :  « Le rôle  principale de la société civile qu’on souhaite à travers le projet PRISP  c’est  de suivre depuis l’élaboration du budget et l’exécution jusqu’au faits et gestes que le gouvernement pourra faire par la suite », a indiqué Raymond NTI, Responsable Communication du Projet PRISP.

L’obectif spécifique est de  « ….renforcer les capacités des organisations de la société civile (OSC) choisies afin d’entreprendre des actions sociales efficaces de responsabilisation en lien avec la gestion des finances publiques», a indiqué Jean NGOULOU , Coordonnateur du Prisp.

Il s’agira, entre autres, d’assurer la surveillance de la mise en œuvre des réformes de gouvernance et information de la population des progrès accomplis; participation aux débats d’orientation budgétaire et de suivi de mise en œuvre afin de s’assurer qu’elle reflète les besoins et priorités du peuple;  collaborer avec les institutions de supervision publique pour améliorer la transparence, la responsabilité et l’intégrité dans l’administration publique; suivre la mise en œuvre des recommandations du rapport des institutions de contrôle pour s’assurer que les sanctions sont prises à l’encontre de l’administration en fonction des besoins; obtenir  des commentaires de la population sur le degré de satisfaction des services fournis par l’administration.

Cette démarche sociale dans laquelle s’inscrit le Projet des réformes intégrées du secteur public  serait  à non point douter l’une des moyens efficaces pour mieux améliorer la transparence et l’imputabilité  vers  laquelle d’autres projets devraient s’orienter.

Photo 1 : Vue Les participants lors des échanges (Crédit Groupe Congo Médias)

Photo 2 : Les participants (Crédit Groupe Congo Médias)

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